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Comment optimiser la reproduction de mes vaches ?

Actualité15/12/2023

Que ce soit en élevage laitier ou allaitant, la reproduction est cruciale pour assurer la rentabilité de l’atelier. De nombreux facteurs peuvent faire varier les résultats de reproduction, à différentes périodes charnières. Dans cet article, je vous donne quelques pistes à creuser pour améliorer vos résultats.

Vos vaches ne sont pas détectées en chaleur

La première question à se poser est : « mes vaches viennent-elles en chaleur ? ». Avec l’agrandissement des troupeaux et des élevages avec plusieurs sites, on se retrouve de plus en plus confronté à des problèmes liés à la détection, d’autant plus que la durée de manifestation des chaleurs a été réduite sur les 20 dernières années. Dans ce cas en général, plusieurs indicateurs dévient :

  • L’intervalle entre le vêlage et la première insémination, largement supérieur à 80 jours.
  • L’âge des génisses lors de la première insémination : Au moins 80 % des génisses devraient être inséminées lors du premier cycle de détection
  • Le pourcentage de retours à l’IA à 42 ou 63 jours : cela signifie souvent qu’un à deux cycles de retour en chaleur ont été manqués
  • Des animaux cyclés aux suivis repro : l’étude des ovaires permet de caractériser pour la majorité des animaux s’ils sont cyclés ou non. Si vous avez fréquemment des animaux cyclés que vous n’arrivez pas à détecter à l’œil, alors la détection est sûrement limitante chez vous.

Si vos vaches viennent bien en chaleur et sont cyclés, plusieurs possibilités s’offrent à vous : passer davantage de temps à la détection (on parle de 3 période de 20 minutes exclusivement dédiées) ou automatiser cette tâche. Par exemple, le Heat’Live de Medria a fait gagner en moyenne 16 jours d’intervalle entre deux vêlages aux éleveurs équipés.

Vos vaches ne viennent pas en chaleur

Si la réponse est non, cela est souvent multifactoriel. La réussite à la reproduction se joue déjà lors des périodes de tarissement et de préparation au vêlage, et ce même en élevage allaitantes. En effet, cela va permettre à la fois d’assurer un vêlage facile et rapide, une bonne délivrance, mais aussi d’avoir des premières chaleurs de bonne qualité. Je vous propose de lire 2 articles dans lesquelles j’expose les bonnes pratiques lors de ces périodes et leurs enjeux.

Si vos pratiques sont bonnes sur ces périodes, alors il convient de regarder le déficit énergétique du début de lactation, quiest le facteur limitant des performances de reproduction. En effet cela va à la fois baisser la qualité des chaleurs et des ovules ou entrainer des problèmes pathologiques comme les kystes, qui bloquent les chaleurs. Ainsi, assurez-vous de l’équilibre de la ration, énergétique, azotée et minérale.

Enfin, nous pouvons avoir une détection de chaleur satisfaisante (vaches cyclées et bien détectées) mais des réussites à l’insémination décevantes. Cette fois encore, cela nécessite d’avoir une vision transversale sur le troupeau. Le délai entre le début de la chaleur et l’insémination peut limiter les taux de fécondation, d’où l’intérêt d’avoir des chaleurs détectées précisément. La balance énergétique peut là aussi avoir un impact négatif en entrainant des ovulations retardées, des mortalités embryonnaires précoces et des animaux en chaleurs cyclées régulières.

La problématique sanitaire

Le sanitaire peut jouer un fort rôle au niveau de l’élevage. Des maladies circulantes comme la fièvre Q ou encore le BOHV4 peuvent impacter fortement les résultats. Enfin d’autres facteurs comme la période de l’année (lumière et chaleur), la génétique ou encore les mycotoxines peuvent limiter les performances.

 

En conclusion, améliorer les résultats de reproduction des vaches nécessite une approche holistique. De la détection à la nutrition en passant par la gestion sanitaire, chaque aspect doit être pris en compte pour garantir un troupeau efficace.